Suite au vol de toutes notre coffre fort au nord de Bariloche le vendredi 24 janvier et aux conseils et recommandations reçues de l´équipe du Consulat de France à Buenos Aires, nous sommes donc partis le samedi en début d´après midi en direction de la capitale argentine. Pour être honnête, la route ne présente que peux d intérêt, sauf peut être les premiers 300km au départ de Villa Angostura vers Neuquen. Les 1300km suivants traversent la pampa argentine : c´est plat, monotone et très exposé au vent qui souffle de travers.
Après une nuit au nord de Neuquen dans une grande station service, sous les spots éclairant le parking avec une présence 24h/24 (on est assez peu regardant sur le cadre et plutôt attentif à l´aspect sécurité à ce moment là ….) on reprend la route tôt le lendemain.
La route est heureusement globalement en bonne état et nous passons Santa Rosa vers le milieu de journée, puis petit à petit les km restant diminuent et nous atteignons en fin de journée la station service de « las Mercedes » à une centaine de km du centre de Buenos Aires.
On tient vraiment à remercier toute l´équipe du Consulat, et particulièrement Natacha Paulin, qui nous a guidé et conseillé durant ce WE un peu difficile pour nous. Nous avons pu ainsi arriver lundi matin vers 9h00 au centre de Buenos Aires, faire nos photos d´identité à deux pas du consulat dans une boutique recommandée et en arrivant à 9h30, nous étions attendus et l´autorisation de faire des passeports d`urgence venait d´être reçue de Paris.
Finalement, 2h30 plus tard nous avions nos 5 passeports d´urgence valable 1 an !
Il faut aussi se savoir reconnaître que notre administration française peut être super réactive et compréhensive : tout les voyageurs étrangers que nous avons croisés depuis sont incrédule quand nous leur racontons cela ; pour eux il leur aurait fallu soit revenir dans leur pays d´origine ou bien attendre plusieurs semaines !
Nous avons fêté ça dans un petit resto Italien mais cela s´est un peu compliqué quand même l´après midi car nous n´avons pas réussi à recevoir nos virements Western Union et donc nous n´avons pas pu acheter un petit ordinateur avant 19h. Un rapide dîner entre Burger King pour les enfants et Starbuck pour les parents, nous a permis de télécharger les cours du CNED pour les filles puis nous avons repris la route à la nuit tombée pour re dormir dans la même station hors de Buenos Aires.
Le mardi et mercredi nous avons filé vers Neuquen puis Bariloche ou nous sommes arrivés en milieu d´après midi. Après un nouvel échec au Western Union, nous avons emprunté l identité d´un couple d anglais puis d´une jeune française de passage (Merci Manon Marlet !) pour sortir du cash.
Entre temps Julien nous avait aussi confirmé avoir sortis 1000 euros pour nous … de quoi voir venir pour les semaines à venir.
Quelques courses plus tard et après avoir posés le linge, nous sommes ressortis de la ville dormir à un dizaine de km de la au bord du lac à Nahuel Huapi.
Finalement c´est le Jeudi 30 que nous avons un peu repris le cours normal de notre voyages en faisant le tour « Circuito Chico » qui serpente entre les lacs à l´ouest de Bariloche.
Sur la route d El Bolsn, nous avons pris 2 autostoppers italiens en voyage pour quelques semaines dans la région. L´un d´eux habite Buenos Aires et tient avec sa maman un resto Italien dans lequel il nous a invité quand nous y repasserons à la fin de notre voyage !
Après les avoir posés au centre de El Bolson sur la grande place où se côtoient de nombreux voyageurs babacool-hippies-jongleurs qui donne à la ville une atmosphère un peu spéciale, nous avons garé le camping-car à proximité d´un terrain de foot dans une rue un peu à l´écart et plus tranquille. La nuit s´annonçait bien quand vers 22h, les policiers municipaux nous ont informés que des riverains les avaient appelés pour nous dénoncé car un décret interdit de dormir dans son véhicule dans la ville ! Un peu abasourdis par cette première en Argentine où nous n´avions jamais eu de problème pour dormir, nous tentons de négocier sans succès, puis, après avoir roulé jusqu´a la sortie de la ville sans trouver de lieu correct pour y passer la nuit, nous revenons vers le commissariat de la police nationale qui accepte immédiatement que nous dormions devant chez eux ! S´en suit une situation un peu ubuesque dans laquelle le policier municipal qui repasse par là nous indique une nouvelle fois que nous ne pouvions pas rester …
Au final, il acceptera que nous passions la nuit à quelques dizaines de mètres devant l`hôpital
Après cette nuit un peu raccourcie, nous nous rendons au musée des pierres de Patagonie. Un géologue local y a rassemblé une multitude d´échantillon des différentes pierres et riches que l´on peut rencontrer en Patagonie. Celle ci sont présentées sur des supports en bois qui se veulent artistiques. Nous y apprenons que la Patagonie était autrefois séparée du reste de l´Amérique du sud et que, comme l´Inde avec l´Asie, elle s´est déplacée et est venue se coller dans le prolongement de la cordillère des Andes. C`est pour cela qu´on y trouve des roches très spécifiques.
On a été particulièrement impressionnés par une roche polyphonique qui résonne et peut produire plusieurs note précises suivant où on la percute ! Cette roche possède cette propriété naturellement et n´a pas été taillée ou sculptée.
On a pu également découvrir des géodes, des cristaux et de nombreuses autres roches vertes, bleues, jaunes, roses ou multicolores.... mais ce qui a particulièrement attiré toute la famille ce sont les délicieuses framboises qui poussaient dans la deuxième partie de l´exposition où y cristal de quartz géant est posé sur un socle au milieu d´un bassin pour mettre en mouvement les forces magnétiques qui l´entoure !!!???
Après un déjeuner à l´ombre des arbres au bord de la rivière au cours duquel Eloi perd une dent de lait, nous avons poursuivis vers le sud et la frontière Chilienne de Futalefu.
Quelques messages Whatsapp plus tard , nous apprenons que la route est coupée coté chilien à cause d´un effondrement, mais qu´une frontière est ouverte à 80km plus au sud, jusque 20h, mais qu´elle fermera ensuite pour le WE.
C´est donc sur un rythme assez intense que nous avons avalé les 80km de ripio vers Carenlefu.
Les formalités Argentines se sont passées sans soucis (nous avions une petite inquiétude à causes de nos passeports différents de ceux que nous avions lors de notre entrée à Salta à 2000km plus au nord, donc sans tampon d´entrée, et pour le papier d`importation du véhicule qui mentionnait un numéro de passeport différent) et après l`entrée au Chili et la traditionnelle inspection du camping car par les services sanitaires à la recherche de fruits, légumes, œufs ou miel, nous avons pris la route du Lago Yelcho au bord duquel nous pensions rattraper nos amis.
C´est finalement la nuit, ce vendredi 31 janvier au soir, qui nous a rattrapé et nous nous sommes arrêtés, sous une pluie battante, au bord du Lago Yelcho, pour notre première nuit au Chili