Nous passons la frontière Chilienne le 20 février en fin d'après midi et nous nous dirigeons directement vers la partie nord du Parc National de « Torres Del Paine .
La route longe le lac Amarga d'où nous admirons le coucher de soleil
Après une dizaine de km dde piste, nous rejoignons l azone de camping sur les bord dde la laguna Azul. La vue sur les fameuses « torres » au coucher du soleil est à couper le souffle !
Le cadre pour faire la dictée ce matin là est plutot sympa !
Le reste de la journée s'écoule doucement entre pêche, balade vers les flaments roses, les chevaux, discussions et partage avec les voyageurs francophones de passage et plus particulièrement avec Sam @Samfaitrouler, qui voyage depuis plusieurs années dans son van aménagé et adapté à sa Paraplégie (!)
A la nuit tombée, nous nous déplaçons d'une vingtaine de kilomètre vers l'intérieur du parc pour aller dormir sur le parking du visitor center au pied de la randonnée menant au morador de la torres. En chemin nous apercevons des petits putois sur le bord de la route.
Le réveil à 6h00 avec 11ºC dans le camping car est un peu dur ! Malgré un solide petit déjeuner, la mise en route à 7h est difficile pour certains. Mais partir de si bon matin nous permet cependant de profiter du crépuscule et de voir les torres se colorer de rose alors que nous entamons la randonnée.
Après une première montée de 350m environ, le sentier redescend vers le refuge que l on atteint en franchissant un pont sur la rivière. La pause est bienvenue et Eloi et Lucie en profite pour faire une partie de Baby-foot.
On chemine ensuite dans les sous bois sur un terrain plutot agréable, ombragé et pas trop raide pendant une petite heure. On a même la chance de pouvoir obeserver les perroquets les plus australs du monde!
Vient ensuite une raide et longue montée dans un pierrier sur 400m de dénivellé : les cuisses chauffent et les genoux souffrent !
Après 4h d effort, nous débouchons au bord du lac dans lequel se jette les cascades coulants des glaciers au pied des tours.
La vue est impressionnante sur les parois quasi verticales qui s'élèvent devant nous sur presque 1500m
On pique nique avec Johanna et Florian que nous avons croisé sur le chemin puis, après quelques photos et selfies, nous entamons la redescente, pas moins difficile pour les genoux !
On est vraiment fier des enfants et heureux de pouvoir profiter ainsi de ce voyage avec eux.
Nous retrouvons Julien et Lucie en fin d'après midi sur les bords du lac Pehoe.
On profite de la vue imprenable sur les fameuses « cornes » avant de chercher un endroit un peu abrité du vent qui souffle très fort ce soir là et en rafales violentes venants de toutes les directions. La soirée et la nuit seront difficile et un peu stressante, avec l impression de se trouver dans un bateau roulant dans les vagues ….
Le dimanche 23 Février, le vent ne s'est pas calmé et c'est sous des rafales à plus de 70km/h que nous traversons la plage qui mène à la petite ile de laquelle on peut admirer les iceberg détachés du Glacier Grey au loin au bout du lac.
On tient à peine debout et on s'amuse à rester en équilibre dans le vent, penchés dans des positions peu habituelles !
La vue sur la glace bleue à quelques mètres devant nous est captivante, mais le vent glacé nous invite à rentrer rapidement au chaud !
Nous gagnons Puerto Natales dans l'après midi et nous commençons par une razzia sur les fruits et légumes dont manquons depuis notre entrée au Chili 4 jours plus tôt.
Nous resterons 2 nuits à Puerto Natales pour reprendre le rythme des cours, nettoyer le linge et nous reposer un peu en cuisinant des cookies avec tout les enfants
Le 25, nous gagnons Punta Arenas sur les bords du détroit de Magellan par la "route de la fin du monde"
et le lendemain matin, nous y découvrons dans le musée Salésien Don Bosco la faune et la flore de la terre de feu et l'histoire, parfois tragique, des peuples autochtones, de la colonisation et de évangélisation par les prêtres missionnaires et bien sur l'histoire de Magellan, du Hollandais LeMaire qui à découvert le cap Horn qu'il nomma du nom de son bateau, du HMS Beagle, de son capitaine Robert Fitz Roy et de son plus célèbre passager : Charles Darwin.
L'après midi, sur les bords du détroit de Magellan, nous visitons la reconstitution grandeur réelle du Nao Victoria, le seul des 5 navires de Magellan partis d Espagne en 1519, à boucler le tour tour du monde en revenant à Séville en 1522
On est impressionné par les conditions de vie à bord et le courage incroyable qu'il leur a fallu pour partir ainsi vers l'inconnu sur ces bateaux.
Le vent souffle fort et on ne se sent pas à l'aise alors que rien ne bouge !
Le HMS Beagle, plus grand et plus récent de 300 ans environ est un peu plus confortable avec de multiples cabines, même minuscules.
Le Jeudi 27 Février, malgré un fort vent annoncé, nous partons vers le nord est en direction du détroit de Magellan et du ferry qui doit nous faire traverser vers la terre de feu au niveau de la « primera angostura », le premier rétrécissement du détroit, sur la cote Atlantique.
Une fois le Camping Car chargé à bord, nous montons sur le pont supérieur d''où la vue est magnifique !
Le capitaine étant parti déjeuner, le second et le chef-machine nous invite dans le poste de pilotage et nous détaille le fonctionnement du navire.
Après une petite heure de traversée nous y sommes : nous débarquons en Terre de Feu. Nous avons quitté le continent sud américain pour la première avec le CC depuis notre départ de Carthagène en août.
Le soir, sur l'aire d'accueil du centre des visiteurs de Cerro Sombrero (douche chaude, spacieuse, impeccable, un wifi rapide.... gratuitement !!!), nous faisons une première partie de MONOPAYS, la version maison du Monopoly créée par les enfants qui y ont travaillé intensément depuis quelques jours !
On regarde aussi en famille, grâce au bon wifi, un reportage de planète Thalassa sur Magellan !
Après une bonne nuit de sommeil et une grasse matinée, nous nous rendons au fond de la « Baia Inutil » qui donne dans le détroit de Magellan, pour y observer une petite colonie de Pingouins Rois.
Les pingouins rois ne vivent pas en Antarctique mais sur les iles bouvets, Kerguellen, etc situées entre 45 et 55 degrés de latitude sud. Cette petite colonie d'une centaine d'individu (il y en a des centaines de milliers sur les autres îles) est la seule que l on peut observer sans monter une expédition et prendre un bateau.
Les postes d'observation sont très bien fait et on peut observer les pingouins couvant leur œuf, leurs petits nouveaux nés ou simplement se prélassant au soleil !
Nous repassons en fin de journée une dernière fois en Argentine pour gagner Rio Grande où nous réussissons enfin, après plusieurs semaines d'attente, à retirer nos virements Western Union (un soulagement car nous n avons plus de carte de crédit depuis 1 mois !).
La concession Iveco locale ne pouvant nous accueillir le lendemain samedi pour faire la maintenance des freins, paliers d'arbre de transmission, vidange de différentiel, etc, ils prennent RDV pour nous dans la concession d'Ushuaia pour le lundi suivant à 9h00 et se charge même de leur envoyer les pièces de rechange nécessaire !