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Nous sommes repartis le 17 Novembre dans l’après-midi de Nazca en direction de Cusco. Les 660 km de route serpentent et ondulent à travers les hauts plateaux de l’altiplano bolivien : nous devons en effet retraverser les Andes du sud-ouest vers le nord-est. Au détour d'un virage, la carcasse d'un camion en contrebas ( pas de mort, miraculeusement!) nous rappelle qu'il faut rester vigilants !
Nous dormons une première fois à 2500m d’altitude avec nos amis Doug et Debrah à une cinquantaine de km seulement de Nazca : la route monte vite !
Les 2 jours suivants nous alternons des montées interminables jusqu’à 4500m d’altitude, traversons des plateaux de pampa désertiques, croisons des Vicunas et lamas dans la réserve Nationales de « Pampa Galeras », redescente au fond d’étroites et profondes vallée ou canyon et remontées sur le plateau suivant.
Quelques heures après les chaleurs de Nazca, la température descend à 0°C et nous avons même de la neige sur l’altiplano ! tout se couvre de blanc en quelques minutes.
Bien que la route nous ait parfois paru un peu longue, nous avons vraiment apprécier ces paysages magnifiques.
Nous nous posons le 19 au soir au camping « Quinta Lala » au-dessus de la ville de Cusco que nous avons traversée non sans mal, le Google Map et Maps.me, nos applis GPS préférées, voulant systématiquement nous faire passer par les petites rues étroites et extrêmement raide du centre-ville ! Il nous a fallu nous en remettre au bon sens du pilote et copilote pour contourner le centre-ville par les grandes artères ….
Après une bonne nuit de sommeil, nous descendons par les rues pentues vers le centre de Cusco. Le camping est idéalement placé à 20min de marche seulement. Outre une grosse lessive, nous voulons passer dans l’agence « Antipode » où est basé le patron de Christelle, la petite sœur d’Anne-Claire, qui travaille pour « Antipode » à La Paz en Bolivie.
Thierry et son équipe nous conseillent sur les incontournables de Quito et nous aident pour organiser notre visite au Machu-Picchu. Dilemme : le train direct de Olantaytambo à Aguas-Calientes (ville au pied du Machu-Picchu - MP) est la solution la plus reposante, mais aussi la plus chère. Même en prenant l’A/R dans la journée de 5h00 du matin à 23h45 le soir, pour éviter de payer hôtel et resto à Aguas Calientes, cela revient à 80 US$ par personne … 400 $ pour la famille ! on comprend vite que le MP est un bon business pour « Peru Rail » et le Pérou en général.
L’alternative :
- 1 journée de route (150km… dont 30 de piste) depuis Olantaytambo à 2900m via un col à 4300m d’altitude puis redescente vers Hidroelectrica à 1600m.
- Le MP est situé sur un éperon rocheux au milieu d’un méandre que décrit le fleuve Urubamba : Aguas calientes et la route d’accès au MP sont à l‘est … Hidroelectrica est évidement située de l’autre côté. Pour s’y rendre, on peut prendre un train ou marcher 12 km le long des rails.
- La montée au MP est raide depuis Aguas Calientes : 1h par un chemin escarpé (essentiellement des marches) ou bien 12$ (7$ pour les moins de 12 ans … impossible de resquiller malgré la taille réduite de nos enfants : ils demandes les passeports originaux … comme pour acheter les billets d’entrée au MP à Cusco !)
- 1 journée retour de Hidrolectrica à Olantaytambo … 150km, 2500m positifs 1400m négatifs
En même temps, impossible de faire l’impasse sur ce site majeur : après plusieurs jours d’hésitation sur les différents combinaisons possibles, nous déciderons d’aller le Dimanche en Camping-car jusque Hidroelectrica, de prendre le train le lendemain matin jusque Aguas Calientes ( 5x34=170$... pas de réduction enfants), monter en bus (4x12+1x7= 55$), visiter le MP, redescendre à pied, marcher 12km de long des rails, dormir de nouveau à Hidroelectrica et revenir le mardi.
Après un pique-nique sur la plaza de Armas de Cusco, nous visitons la cathédrale et passons l’après-midi à nous balader dans la ville.
Tous les bâtiments «espagnols » ont été bâtis sur ou à partir des pierres récupérés des anciens palais et édifices incas.
Évidemment les fondations et la base des murs construites par les incas ont résisté aux différents tremblement de terre de 1650 et plus récemment 1950… mais les parties élevées postérieurement ont beaucoup bougé, souffert voire se sont effondrées. Il a fallu de nombreux travaux de reconstructions ou restaurations pour les remettre d’aplombs.
On est impressionné par les pierres immenses et taillées au millimètre qui s’ajustent parfaitement les unes avec les autres, particulièrement dans la rue Hatunrimyoc qui monte vers le quartier pittoresque de San Blas avec son église et sa place remplie de vendeur d’artisanat (qui ont fait le bonheur des enfants !!).
On à apprécier à Cuzco cette ambiance tranquille et les vendeurs ambulants en habits traditionnels mais jamais insistants.
Au camping nous partageons beaucoup d’informations et d’anecdotes avec Jo et Sylvie, un couple retraité qui voyage depuis 2 ans en Amérique du sud, avec Yves et Nickie et avec Doug et Débrah.
Le soir, nous laissons les enfants au camping devant un film et avec une pizza pendant que nous descendons en amoureux à Cuzco pour nous faire un bon resto traditionnel : « A mi Manera ». Premier temps en couple depuis notre départ au mois d’Aout…
Une très très bonne soirée pour toute la famille !
Le lendemain, 21 novembre, nous visitons l’impressionnant site de Sacqsayhuaman situé à 200m du camping et qui domine la ville de Cusco.
Les pierres qui forment le triple mur d’enceinte en dents de scie font parfois 8m de haut et plus de 300 tonnes… elles sont elles aussi taillées et ajustées au millimètre !
Utiliser les flèches pour faire défiler les photos
Après quelques courses dans l’après-midi et l’achat des billets pour le Machu Picchu et après nous être coordonnés avec Marion et Laurent pour faire la visite le Lundi à partir de 8h00, nous passons une excellente soirée avec Jo et Sylvie à partager les infos, bon plans, etc sur le nord pour notre part et sur le Chili et l’Argentine de leur coté. Nous avons préparé un Tajine au poulet et aux oignons. Pour le dessert, crêpes au Nutella préparées par Sylvie !!!
C’était un avant-gout de Noel pour Lucie !!
Le vendredi, nous partons en fin de matinée pour « Chinchero » une résidence d’été de l’Inca avec des terrasses aussi jolies qu’efficaces. Nous nous joignons à un groupe Français en vacances 3 semaines au Pérou avec leur guide francophone que nous avons beaucoup apprécié !
En fin d’après-midi, nous arrivons à Moray ou les incas avaient creusé des terrasses de forme circulaires et concentriques sur plus de 150m de dénivelé. On pense que cela devait leur servir de laboratoire agronomique car ils obtenaient une différence artificielle d’un degré par terrasses, ce qui leur permettait de cultiver des variétés de plantes différentes ou de trouver l’altitude idéale pour une espèce donnée.
Le site est assez impressionnant et bien restauré. On retrouve les marches intégrées dans les murs pour faire escalier. Nous avons tellement apprécier le calme et la vue sur les montagnes de l’autre côté de la vallée de l’Urubamba que nous avons décidé d’y passer la nuit.
Le terrain de foot nous à en plus permis de faire nous amuser entre père et fils.
Le samedi 23, nous descendons à Olantaytambo pour y visiter le complexe militaire, cérémoniel et religieux qui ferme le nord de la vallée de l’Urubamba.
Nous avons gravi les interminables escaliers, puis on est monté au temple de la lune. De là , la vue sur le site est excellente et ont a pu voir sur la montagne en face la tête et le buste du « géant » sculpté par les incas.
Dans la partie basse du site, on a exploré les bains, les canalisations, la fontaine cérémonielle et le temple de l’eau.
Après un café sur la place du village, quelques leçons pour les enfants et une bonne nuit de sommeil, nous partons le lendemain en milieu de matinée, après un plein de fruits, légumes, eau, essence, nous entamons la route vers Hidroelectrica et le MP.
La route asphaltée sur les premiers 130km est globalement bonne … mais ça tourne et ça monte fort pour atteindre le col à 4300m !
La redescente de l’autre côté se fait dans le brouillard et la pluie fine . En milieu d’après-midi, nous atteignons Santa Maria : ici la piste commence pour remonter le long du canyon de l’Urubamba sur 30 km.
La piste est en très bon état, voire excellente et on peut quasiment partout croiser les véhicules venant en sens inverse ( beaucoup de minibus reviennent en cette fin d’après-midi…) Seule une portion de 2 ou 3 km est vraiment étroite et littéralement au bord du précipice …
On arrive finalement sans soucis à Hidroelectrica où nous achetons nos billets de train pour le lendemain matin.