Nous nous réveillons le 29 novembre au bord de la laguna Pomacanchi à 3700m d’altitude: la vue est superbe et la nuit à été encore une fois absolument calme et silencieuse. Nos organismes sont bien habitués à l’altitude et heureusement car le programme du jour est de monter à la montagne aux 7 couleurs.
Après un bon petit déjeuner on improvise une séance de tondeuse en plein air pour rafraichir la coupe de cheveu des garçons ( et s’assurer, au moins chez Eloi, de l’élimination des poux et lentes que nous trainons depuis la fin de l’équateur et des Galapagos entre Lucie, Eloi et Anne Claire…)
Ensuite nous redescendons dans la vallée principale et au niveau de Checacupe, nous attaquons la piste de Putimarca qui en une cinquantaine de kilomètres, parfois étroits et cahoteux, nous fait passer de 3400 à 4800m !
Arrivés au parking vers 11h , nous attaquons doucement la monté. Rapidement, Lucie ne se sent pas très en forme et nous louons les services d’un muletier pour l’aider jusqu’au pied du col à presque 5000m. Le muletier, lui, courre facilement malgré ses 50 ou 60 ans à coté de la mule !
Le reste de la famille monte vaillamment et sans faiblir jusqu’au col à 5000m.
De là , la vue vers la vallée rouge est superbe et on aperçoit l’autre versant et le chemin par lequel les agences de Cuzco viennent.
Les élèves du lycée de Pitumarca en sortie scolaire nous demandent de participer à leur interview en anglais mais le vent violent écourte un peu l’exercice.
Il nous reste une quarantaine de mètre de dénivelé jusqu’au mirador et si Eloi se déclare trop fatigué pour monter autrement que sur les épaules de son papa ( bel effort à 5000m …), Lucie monte on ne sait pas trop comment ni avec quelle force jusqu’au mirador à 5036m !
La vue est splendide et en plus après quelques minutes, le soleil fait son apparition !
Malheureusement Lucie se sentant de plus en plus mal… voire très mal, il nous faut redescendre rapidement au parking et au Camping car en la soutenant.
La descente rapide à 4000m puis 3500m lui permet de reprendre temporairement des couleurs !
Le retour par la même piste qu’à l’aller est un peu long mais une fois en bas, la route qui serpente et remonte la vallée est plutôt bonne.
Anne Claire en profite pour prendre le volant du camping car pour la première fois afin de relayer le conducteur qui fatigue un peu lui aussi !
En fin d’après midi nous trouvons un bivouac isolé de la route, avec quelques pierres et du bois pour improviser un feu, à la grande joie d’Eloi !
En revanche, pour Lucie c’est la soupe à la grimace : nous sommes à 4300m exactement au point le plus haut entre la vallée qui vient de la région de Cusco et celle qui redescend vers Puno et le lac Titicaca … décidemment ses parents n’aurons pas tout bien anticiper au niveau de la gestion de l’altitude !
Le feu est un peu capricieux et ne nous permet pas de faire cuire les PDT à la braise avec fromage et jambon cru : on décide de reporter ce repas avec les cousins Boliviens que l’on doit retrouver le lendemain à Puno … heureusement pendant le diner, le feu que l’on avait abandonné finit par partir tout seul et les braises nous permettent quand même de faire des « bananes au chocolat rôties » : pour la recette : couper la peau de la banane non épluchée avec un couteau, glisser quelques carrés de chocolat dans la fente au cœur de la banane, envelopper le tout dans du papier alu et faire fondre sur la braise. Délicieux !
Le samedi 30, nous gagnons Juliaca puis Puno sur les bord du lac Titicaca ou Christelle ( la sœur d’Anne Claire) , Elio et leur 3 enfants Adrian, Lucas et Joachim, nous ont rejoint pour le WE. Ils vivent à la Paz en Bolivie et nous devions allez les retrouver chez eux dans quelques jours en poursuivant notre descente vers le sud via la Bolivie.
Malheureusement, les évènements violents en Bolivie des semaines passées en raisons des résultats contestés des élections nous ont dissuadé de passer par la pour l’instant. L’instabilité qui y règne ne nous incite pas à prendre de risque et nous avons donc décidé de descendre directement par le Chili. Nous projetons quand même de repasser en Bolivie en mai ou juin prochain après être remonté de Patagonie. En plus le temps sera meilleur à cette époque pour visiter le fameux Salar d’Uyuni.
Les retrouvailles entre sœurs et entre cousins sont fortes en émotions. Nous passons la fin d’après midi à nous balader ensemble sur les bords du lac et le diner est l’occasion d’offrir quelques cadeaux, particulièrement à mon filleul Joachim que je n’avais pas encore pu voir.
Le dimanche matin, nous emmenons les 2 familles dans le camping car à quelques km à la sortie de Puno sur un promontoire dominant le lac.
Après une promenade bien agréable le long du lac et du chemin de fer, on partage un repas trappeur (PDT, jambon, fromage à la braise) préparé par Adrian et Eloi, trop heureux de montrer à son cousin comment faire.
En milieu d’après midi, c’est l’heure des aux-revoirs : nous ramenons la famille « Choque-Dyck » au terminal des bus pour qu’ils puissent rentrer à la Paz vers 20h environ : il y a encore école le lendemain et pour quelques semaines pour Adrian !
De notre coté, nous quittons également Puno pour la péninsule de Capachica elle aussi sur le lac Titcaca. Nous nous posons sur la playa Chiffron, mais les Péruviens venus en masse durant le WE laissent une plage immonde et sale, parsemée de détritus en tout genre.
La première chose que nous faisons donc en arrivant est une séance de nettoyage : En quelques minutes, nous avons un sac poubelle rempli … mais un espace de vie autour du CC à peu près propre. C’est aussi malheureusement souvent cela la vie de voyageur en Amérique du sud où la notion d’écologie et de conservation des espaces propres est quasi inexistante, particulièrement au Pérou.
Le lendemain, nous avons rendez-vous à 9h à Llachon sur la cote pour aller visiter les fameuses iles flottantes en roseau du lac Titicaca.
Nous retrouvons sur place une autre famille française avec 3 enfants et 4 de leur amis venus les retrouver quelques jours au Pérou. Nous partageons ainsi le cout du bateau et ensuite tous ensemble un bon repas.
La visite des iles est assez pittoresque… on ne saura jamais si cela relève maintenant du folklore et que les « habitants » y viennent le matin pour y accueillir les touristes que nous sommes, ou si les 4 familles présente y vivent encore réellement. Néanmoins, les explications détaillées sur comment ces iles sont bâties, comment elles flottent, et comment y vivent les « Uros », sont très instructives
On a gouté le roseau ... pas terrible ! par contre il parait que comme remède contre le mal de tête ce serait très efficace ?
En fin de journée, nous retournons nous poser sur la playa Chifron afin de pouvoir partir le lendemain de bonne heure pour récupérer nos 30 kilos de linge posés quelques jours plus tôt à la laverie à Puno ( nous avons épuisé toutes nos serviettes, nos draps et taies d’oreiller de rechange pour lutter contre les poux , en plus du linge depuis Cusco !) et pour renouveler l’assurance du camping car échue depuis 2 jours
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