La route entre Bogota et Guatape est un peu longue mais les paysages ne manquent pas de diversité. Entre jungle, bananiers, collines et plaine nous sommes servis. Malgré cela nous ne sommes pas mécontents d’arriver après plus de 10h de route.
Nous installons à la nuit tombée sur un terre-plein de l’autre côté d’un bras du lac.
Le lendemain matin nous visitons la ville à pied : celle-ci est encore plus colorée que les autres villages que nous avons pu traverser : de magnifiques fresques murales ornent le bas de chacune des maison. Très diverses elles font partie du charme de la ville.
Le parc de jeu trouvé un peu plus loin nous laisse nous défier en imaginant un parcours de « Ninja Warriors » !
Nous profitons de l’après-midi pour nous chercher un bivouac un peu plus sympa avec de l’herbe.
Dans la soirée, les « Phileas », une famille avec un enfant nous rejoint par hasard : ils terminent leur voyage dans quelques semaines au nord de la Colombie d’où nous venons; c’est l’occasion de partager les conseils et bons plans autour d’un apéritif dans leur camping car.
Guatapé est très agréable, seul un détail perturbe le paysage, un énorme rocher semble sortir tout droit de l’eau. Cette énorme masse de granit est un phénomène naturel formé grâce à l’érosion : les couches autour de celui ci était plus molles et elles se sont usées et érodées. Au fil du temps seule cette partie plus dure et plus résistante à résisté.
En s’approchant plus on peut apercevoir les lettres G et I sur la roche : ces dernières ont été peintes dans le cadre d’une rivalité entre les villes de « Guatape » et de « El Peñol ». Celles-ci se disputaient depuis toujours la propriété du monolithe et un beau jour le maire de Guatape a décidé de venir peindre le nom de son village sur le rocher mais en voyant cela ses rivaux ont vite fait de venir le faire descendre alors qu’il était en train de peindre le U. Il nous reste donc les vestiges de cette rivalité.
Le rocher n’a été escaladé pour la première fois que dans les années 50. Depuis un escalier a été aménagé afin d’y monter.
Nous commençons donc notre ascension des 707 marches avec Gaspard et Aloïs. Nos efforts sont récompensés : du sommet on a une magnifique vue sur le lac de barrage et les innombrables îles et « fjords » que la montée des eaux a créé.
Nous profitons de la fin d'après midi pour nous balader à nouveau dans Guatape et reprendrons la route le lendemain matin en direction de Medelin.
Medellin - 3 Septembre
Même si Medellin présente des intérêts particuliers : visite de la « Comuna 13 » (favela défavorisée à l’histoire difficile en raison des liens avec les narcotrafiquants mais qui essaie de se construire) , Grafiti tour, etc, nous avons fait le choix de ne pas nous y arrêter : nous ne savons pas encore si l’extension de visa pour le CC va etre acceptée et il nous faut donc faire des choix !
Nous nous arrêtons néanmoins dans un supermarché pour faire un plein puis à « homecenter » (un magasin de bricolage / aménagement). Leur WIFI gratuit et suffisamment rapide est l’occasion de de télé charger tous les cours du CNED pour l’année : on est le 3 septembre , c’est la rentrée !
Nous repartons un peu (trop) tard et nous sommes contraint par la nuit d’improviser un bivouac dans une petite vallée. Nous sommes une fois encore agréablement surpris par l’accueil que nous font les Colombiens qui voient pourtant débarquer chez eux un gros véhicule étranger auquel ils ne sont pas du tout habitués.
Lorsque nous nous levons le lendemain matin nous découvrons donc l’endroit sous un nouveau jour. Un petit lieu sympa au bord de la rivière.
Par hasard nous faisons la rencontre d’un marginal, artisan à ses heures, qui travaille avec du fil de fer. Ses réalisations sont impressionnantes et la rencontre très enrichissante. Il nous offre très gentiment 3 casse-têtes qu’il a fabriqués.
Nous lui offrons en échange une « mini Tour Effeil » en modèle pour ses prochaines réalisations avant de poursuivre notre route vers Jericó.
Pour déjeuner, nous nous arrêtons à proximité d'une rivière et nous en profitons pour improviser un pont en bambous et nous amuser dans la rivière.
Jericó
Village reculé et très paisible Jericó nous permet de faire une pause entre 2 étapes et de commencer le CNED pour Lucie et moi.
Nous dormons sur une aire de parapente très calme et surplombant la vallée
Après une matinée studieuse pour tout le monde, nous replions toutes nos affaires et rangeons le camping-car avant de partir visiter le village en début d’après-midi.
En se promenant nous découvrons un village tres calme avec toujours une place principale « Simon Bolivar » et des maisons colorées.
Nous tombons par hasard sur le jardin botanique. La promenade est très relaxante et nous sommes particulièrement étonné par la taille du parc que nous pensions beaucoup plus petit.
Nous repartons vers 16h pour normalement 40 km de route en 1h vers JardÃn... Mais , facétie de notre GPS, cela se transforme en 40km de piste chaotique.
Après 3h de conduites difficiles et très remuantes , nous arrivons à Jardin à la tombée de la nuit.