La laguna de la Cocha est un grand lac navigable perché dans les Andes à plus de 2800m de haut et la température va avec : 8°C !.
Dans la dernière descente en arrivant nous rencontrons par hasard un voyageur qui vient de France et qui a commencé son aventure à Buenos Aires en Argentine. Il a traversé tout le continent à vélo depuis 6 mois! Alors que nous sommes en train de nous installer sur notre bivouac avec une vue imprenable sur le lac, il nous rejoins très vite et c’est autour d’un apéro que nous apprenons à nous connaître.
Clément vient de Toulouse et compte continuer son voyage vers l’amérique centrale, les USA, le Canada puis l’Asie, et l’Europe pour au final revenir en France. Et tout ça en vélo !
Il repart le lendemain matin et nous profitons de la matinée pour avancer dans les devoirs et visiter un peu le port le reste de la journée. Les truites dégustées au restaurant sont délicieuses.
Le port change des autres villages rencontrés auparavant car toutes les maisons sont faites en bois et ressemblent fortement à des chalets.
Nous changeons de spot pour un autre sur la rive droite du lac qui permet à Hubert et Éloi de partir le jour même pour aller faire leur randonnée « père-fils » promise depuis son anniversaire. Pendant ce temps les filles profitent de la soirée sans garçons en regardant un film sous la couette !
Après 6,7 km de marche Eloi et Papa installent leur tente et allument un feu pour déguster un bon repas trappeur : apéro, pommes de terre / fromage et bananes au chocolat , sans oublier les chamallow grillés. Après quelques parties de cartes, il est temps de se glisser au chaud dans les duvets pour une nuit bien fraiche !
Malheureusement le lendemain, après le retour des garçons toujours en marchant, nous apprenons par d’autres voyageurs que la frontière d’Ipiales par laquelle nous devions passer dans les prochains jours en Equateur est bloquée par des manifestants équatoriens. La dernière fois, il y a quelques mois, le blocage avait duré 18 jours !
Après avoir étudié attentivement la carte, Papa identifie une alternative : passer par la frontière secondaire de San Miguel, en Amazonie, qui n’est pas bloquée. Malheureusement, cela impose un gros détour et surtout d’emprunter une piste surnommée le «trampoline de la mort » ou « Adieu à ma vie » !!! En se renseignant tant auprès d’autres voyageurs ( merci « I overlander » ) qu’auprès de locaux, la piste a été beaucoup améliorée depuis quelques années et n’est plus si dangereuse.
Après un dernier bivouac, nous prenons donc la route le lendemain matin vendredi 27 septembre. Après une quarantaine de Km dans les nuages sur une route de montagne étroite, nous attaquons la piste…
Au final cette piste est plutôt en bon état. Il n’y a pas de passage réellement compliqués pour notre camping-car, mais ca reste 50km de piste plutôt très cahoteuse, toujours au bord du précipice, où il faut régulièrement se mettre sur le bas côté car on ne peut pas se croiser et surtout dont les vibrations permanentes vont faire particulièrement souffrir Clémence.
En arrivant au dernier col à presque 3000m, nous découvrons la vue sur l’Amazonie et le paysage soudainement plat !
C’est assez impressionnant d’imaginer qu’ensuite il y a plus de 4000km jusque l’atlantique pour seulement 500m de dénivelé.
La descente est également très impressionnante et nous arrivons enfin à Mocoa , porte de l’Amazonie. On y rencontre notre première petite bête sur un poteau de la station essence (pour donner une idée de l’échelle, je pense que la bestiole devait faire environ 20 cm des pattes aux antennes …. )
La fin de la route à travers la foret est plus calme et surtout les paysages ont complètement changé par rapport à ce que nous avions connu depuis quelques semaines.
Après une journée complète de voiture nous nous arrêtons à la tombée de la nuit sur un parking de restaurant routier plutôt sympa et très accueillant avec l’objectif de pouvoir passer la frontière équatorienne le lendemain matin.