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  • Photo du rédacteurCleach Family

La cordiliere blanche - 7 au 13 Novembre

Nous quittons Huanchaco et nous prenons la route assez tôt pour nous rendre au plus près de la Cordillère Blanche. Après avoir longé la cote jusque Chimbote, nous nous enfonçons dans les terres et remontons la vallée qui se resserre peu à peu. Les routes se font de plus en plus étroites et dangereuses. A chaque tunnel nous nous sentons engloutis par la montagne.


Les paysages sont à couper le souffle et toute la famille l’admire avec des yeux grands ouverts même si on aurait voulu que certains se concentrent plutôt sur la route ! (n’est-ce-pas Papa ?)


Après le déjeuner, nous arrivons au fameux canyon de la mort appelé le « canyon del pato » ( canyon du canard ).



A chaque virage ou tunnel nous klaxonnons mais plus d’une fois nous devons faire marche arrière et sortir du tunnel car une voiture ou un camion est apparu devant nous sans prévenir. Les voitures se suivent alors des fois, ça bloque !



Après 54 tunnels et une infinité de coup de klaxon nous sortons du canyon. Après quelques kilomètres dans la vallée entre la cordillère noire et la cordillère blanche, nous commençons la montée vers la laguna Paron. Nous avions prévu de dormir à 3800m à l’entrée du parc national qui devait normalement être fermé à cette heure.


Étonnement, quand nous arrivons vers 5h30, le gardien nous propose de nous laisser passer pour aller dormir près du lac. Nous acceptons sa proposition mais comme le téléphone de papa était réglé en unité anglaise (en pied) il n’avait pas fait attention à l’altitude du lac..

Dans la montée nous avons l chance de voir un magnifique arc en ciel et de découvrir en arrivant une vue incroyable sur le lac.




Ce petit oubli à une conséquence : passer de 0m à 4200m c’est un peu violent.

Très vite l’altitude se fait sentir sur toute la famille (sauf Maman) et la nuit est un peu agitée. Vers 2h du matin Lucie qui ne se sentait vraiment pas bien à vomi. Papa s’est alors levé en vitesse et commence à nettoyer la salle de bain. Mais s’agiter à 4200m à 2h30 du matin n’est pas forcément recommandé, papa commence à suer très fort puis fait un malaise et se retrouve allongé en plein milieu du camping-car, ce qui réveille tout le monde... Des têtes sortent des couchettes et découvrent papa sur le dos complètement sonné. (!)

Mais heureusement plus de peur que de mal papa se remet rapidement et petit à petit il se redresse et se pose sur la banquette. Au final papa passera le reste de la nuit à la place d’Eloi sur la banquette et Éloi avec maman dans la capucine, ce qui a fait au moins un heureux !

La nuit aura été courte pour tout le monde.


8 Novembre

Au petit matin le ciel est bleu et le paysage magnifique, la montagne enneigée se reflète dans le lac turquoise.


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Même si nous sommes un peu fatigués nous décidons de partir marcher un peu le long de la lagune, sans Lucie encore un peu patraque pour marcher. Le coin vaut le détour et tout le long de la marche nous sommes ébahis par le paysage.



Vers le retour le ciel commence à se couvrir partiellement et on n’aperçoit plus le sommet des montagnes pris dans les nuages.


Après cette superbe balade, nous reprenons la piste en lacet serrés sur laquelle on passe souvent au millimètre près des voitures et des poteaux pour descendre un peu en altitude, ce qui fait le plus grand bien à toute la famille.



Nous mangeons tranquillement le repas fait par Clémence : du poulet à la moutarde et aux champignons avec des courgettes sur un parking de Caraz avant de repartir vers la lagune de Keshu à 3500m où nous comptons rester 2 jours afin de s’acclimater.


Le lieu est splendide et complètement sauvage, bref le spot rêvé. Alors que papa et maman trient les photos nous préparons de quoi faire un feu (sous l’insistance d’Eloi), on ramasse du bois et prépare le lieu pour l’apéro.


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Nous avons du mal à allumer le feu car le papier et le carton sont très humides. Papa imbibe un peu le carton avec du dissolvant afin de le faire démarrer. Tout se passe très bien jusqu’à ce que papa décide d’en rajouter un peu sur un des côtes du feu qui n’avait pas pris. Mauvaise idée : la flamme monte tellement haut que la bouteille prend feu. Meme en ayant le reflexe de jeter la bouteille au loin, quelques gouttes arrivent sur la polaire de papa qu’il a sur lui au niveau de l’épaule ! Nous commençons à hurler « papa est en feu ! Papa est en feu! » Heureusement, après s’être roulé à terre puis avoir enlevé sa polaire pour étouffer les flammes, seul la polaire est un peu atteinte.

Entre temps maman, affolée par les cris, sort du camping-car en vitesse avec un bidon d'eau à la main. Elle avait eu le temps de voir les flammes par la fenêtre avant de sortir. Le feu sur la polaire est éteint mais nous sommes encore sous le choc. Papa va bien, n’a rien sentit du tout et ne cesse de nous répéter « tous va bien ne vous inquiétez pas ! » La polaire, elle a pris un coup et est un peu brûlée sur l’épaule. Mais n’a pas une marque à l’intérieur ! Encore une fois plus de peur que de mal. Le feu est bien parti et nous pouvons préparer l’apéro.



Le reste de la soirée se déroule sans incident et dans la bonne humeur. Nous faisons même griller des chamallows pour le dessert.


Le lendemain matin, 9 Novembre, quelques nuages parsèment le ciel. Les filles commencent à travailler pendant que Éloi joue un peu en attendant que maman soit libre, les filles finissent leur travail alors que Éloi repousse toujours la dictée un peu plus loin. Au final il ne travaillera pas aujourd’hui car il doit allumer le feu pour le déjeuner. Il s’en sort pas mal !!!


A la carte : un repas trappeur composé de pommes de terre avec du fromage et du jambon fondus dans les braises et en dessert « fondue de chocolat avec des fruits ». Un délice !


Pendant que les enfants inventent un nouveau moyen de faire la vaisselle avec le courant du ruisseau qui mène au lac, les parents réfléchissent au programme des jours à venir : nous hésitons à faire la Laguna 69, un magnifique lac avec des glaciers à 4550m, ou à repartir demain tranquillement vers le Chavin de Huantar un autre point que nous voulons visiter.


En fin d’après midi, alors qu’il se met à pleuvoir nous nous installons sous la couette pour regarder un film tranquillement pendant que papa prépare un clafoutis. Nous engloutissons le riz cantonais préparé par maman ainsi que le clafoutis fait par papa, avant de faire quelques parties de cartes puis de partir nous coucher.


Le 10 Novembre, la question de la suite du programme ne se pose plus car le ciel est complètement couvert. Après avoir pris le petit-déjeuner les enfants font la vaisselle dans le ruisseau d’à côté en jouant aussi beaucoup à laisser les assiettes descendre le courant pour les rincer.


Après avoir discuté avec Lucia et Gonzalo, un couple d’Argentin aussi en voyage pour leur deuxième année et leur avoir acheté des biscuits et des bracelets qu’ils font eux même, nous reprenons la route vers la ville de Huaraz ( se prononce : Huarase ) où nous faisons un petit plein de courses et d’eau. Mais il commence à se faire tard, nous trouvons donc un spot vite fait sur les conseils de Laurent et Marion, la "casa montanita", où nous pouvons prendre des douches chaudes ! Un vrai plaisir par ces températures plutôt fraîches pour le moment.


Après une grande journée de pause à Huaraz consacrée à la lessive, quelques courses et sessions du CNED (pas de jour férié pour nous même pour l’armistice du 11 novembre…), nous repartons le 12 vers le village de Chavin de Huantar ou à été mis à jour un site archéologique pré-colombien parmi les plus anciens du Pérou et qui a donné son nom à la culture Chavin (-1200 à -200 avJC.

Le village est perdu dans une haute vallée des Andes et il nous faut donc traverser la cordillère blanche pour s’y rendre. Heureusement, pour une fois la route est parfaitement asphaltée d’un bout à l’autre (ca change des dizaines et dizaines - centaines ? - de km de piste avalés depuis quelques jours…) .




En plus nous traversons des paysages magnifiques et nous sommes bcp mieux acclimatés à l’altitude. La route serpente et monte jusque 4500m ou nous passons de l’autre coté de la montagne par un court tunnel avant de redescendre jusque Chavin 1250m plus bas, non sans quelques zones de travaux à traverser. Cela nous donne l’occasion de gouter les petites galettes de pain vendues par les péruviennes aux conducteurs bloqués dans les embouteillages.



Les ruines de Chavin sont constituées d’un vaste ensemble de terrasses, de places carré et ronde et de batiments en forme de pyramide. Le temple principal , face à la grande place carrée, est assez particulier puisqu’il ne présente aucune porte d’entrée. On y trouve un porche et des desssins figuratifs, mais les archéologues ont du ouvrir des passages pour pénétrer dans les couloirs et salles intérieures.



L’ensemble est un complexe religieux , cérémoniel, mais pas un lieu de vie ni un village. Aucun élément relatif à la vie quotidienne des Chavins n’a été retrouvé, beaucoup de choses sont donc inexpliquées.

Malgré les explications du guide, les Chavins n’ayant laissé aucun écrit, on reste un peu sur notre faim et certaines croyances, rites ou mythes nous semblent assez étranges !

Nous avons pu seulement comprendre que l’arrivée des Chavins dans la région, sans doute en provenance de l’amazonie, ni leur disparition, n’est expliquée. Il semble quand même que les Chavin aient prémédité et préparé l’abandon du temple car toutes les galeries et salles internes ont été retrouvées remplies de terre compactée.



Les descentes dans les galeries, l’exploration des salles et des niches nous a quand même bien amusés.



Après une visite rapide du musera Papa et Maman et Eloi, à l’autre bout de la ville, où sont exposées les têtes figuratives qui ornaient les façades, nous repartons en milieu d’après-midi pour retraverser la cordillère.



Lorsque nous arrivons en fin de journée sur le plateau à 4000m d’altitude au bout de la cordillère blanche, la lumière est magnifique et nous profitons à fond de la vue sur les sommets enneigés à plus de 6000m qui nous surplombent.



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Nous nous arrêtons pour dormir à quelques centaines de mètres de la route, isolés du bruit et de la lumière sur le paramo andin à plus de 4000m d’altitude.

Au réveil le 13 novembre, le ciel est complètement dégagé et nous découvrons un panorama extraordinaire sur l’ensemble de la cordière blanche.






Nous prenons la route au milieu de ces paysages magnifique et entamons les 116 km et 4000m de descente jusqu’à la mer.





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