Le dimanche 6 octobre, sur les conseils de plusieurs Equatorien, nous quittons (enfin !) Quito vers 6 heures du matin, heure la plus calme et à laquelle les blocages et manifestations devraient être les moins nombreuses.
Notre objectif est d’aller au Parc National du Cotopaxi avant que ça commence a bloquer un peu partout dans la capitale et surtout pour ne pas avoir à fêter l’anniversaire de Clemence sur un parking.
En effet aujourd’hui 6 Octobre c’est son anniversaire (Et celui de Laurence, on ne t’oublie pas !).
La journée commence bien avec des pancakes à la confiture de lait et une grande balade à travers les cascades tant attendue après plus de 2 semaines sans randonner.
Le paysage est magnifique et les cascades s’enchainent, toutes différentes les unes des autres, pour arriver au final à la cascade du « condor machay » haute de 80m.
Nous finissons la montée vers le volcan du Cotopaxi qui reste malheureusement caché dans les nuages qui l’entoure. Une fois atteint le plateau à 3800m qui entoure le volcan, nous nous installons confortablement sur un terrain plat, seuls au monde, ce qui change un peu des derniers jours à Quito.
L’après-midi s’organise entre la réalisation des gâteaux ainsi que du repas du soir avant que la soirée ne commence. Seul Eloi ose braver la pluie et le froid pour aller randonner seul jusqu’au sommet de la colline d’en face avec un sac à dos et un talkie-walkie. Il revient une bonne heure après, un peu frigorifié mais très fier !
La soirée débute par un bon apéro autour de parties de cartes, la découverte et la lecture des messages d’anniversaire envoyés par la famille et imprimé à Quito et pour diner un tajine réalisé avec amour par Papa et Maman.
En cadeau d’anniversaire Clémence reçoit un bon pour faire l’ascension d’une montagne en Bolivie avec Papa et ça n’est pas un gâteau que Clémence découvre au dessert mais un double gâteau :un gâteau au chocolat et un cake à la mangue préparés par Maman.
Fatigués par la journée nous partons nous coucher rapidement après le repas avec pleins de bon souvenirs en tête.
Au matin le Cotopaxi est toujours caché derrière les nuages. Nous partons donc randonner autour de la « Laguna de Limpiupngo » et en arrivant au parking, le ciel se dégage, nous apercevons le sommet du volcan!
En chemin nous prenons une déviation pour monter un peu plus et atteindre notre premier 4000m !
L’après-midi est rythmée par les cours des enfants et le footing de papa à 3 900m !
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Mardi 8 Octobre :
Nous comptions sortir du parc le mardi 8 octobre, mais en arrivant à l’entrée sud, nous trouvons « portes closes » : Un peu de réseau 4G nous permet de reprendre contact avec le monde extérieur après 2 jours sans nouvelles et les gardes du parc nous annoncent que le parc est fermé depuis la veille à cause des manifestations qui se sont très fortement amplifiées et généralisées dans tout le pays, et particulièrement dans la zone montagneuse du Chirumbazo et vers les villes d’Ambato, Riobaba, etc vers lesquelles nous comptions nous rendre.
Nous décidons de prolonger notre séjour au parc avec l’intention de rester en dehors des conflits et de faire une balade sur le plateau
Nous montons donc ensuite au parking au pied du refuge José Rivas à 4600m où l’altitude commence à se faire sentir.
Nous dormons étonnement bien sauf papa qui stresse un peu à cause du très fort vent qui secoue le camping-car.
Au petit matin, le ciel est dégagé et nous décidons de monter au refuge malgré le vent qui balaye le volcan.
Maman et Éloi choisissent le chemin qui monte directement au refuge en ligne droite tandis que Clemence, Lucie et Papa préfèrent passer par celui qui serpente calmement jusqu’au refuge.
L’adaptation à l’altitude est un peu compliquée pour Clémence qui vomit en chemin et Lucie qui a mal à la tête mais Éloi est étonnement en forme ! Malgré tout ça on est tous fiers de parvenir au refuge à 4830m, plus haut que le Mont Blanc !
Les enfants patientent au refuge tandis que les parents montent jusqu’à 5000m !
La descente se fait beaucoup plus facilement et en 20min nous sommes de retour au camping-car.
Jeudi 10 Octobre
Après une dernière nuit sur le « Paramo » à 3800m nous décidons le Jeudi 10 Octobre de tenter de nous rapprocher de Quito, sans y rentrer, afin de pouvoir passer le vendredi matin très tôt au nord de Quito en direction de la côte Pacifique puis de Guayaquil ; notre route initialement prévue par le centre montagneux du pays étant définitivement impossible en raison de l’état d’urgence en vigueur dans le pays, des blocages sur toutes les routes de la région et des manifestations violentes quotidiennes.
A notre grande surprise, la route se fait sans souci : nous contournons Quito par l’aéroport et nous arrivons directement à Mindo, 70km plus loin dans la nuit. C’est plus que ce que nous espérions et nous avons vraiment le sentiment d’avoir eu beaucoup de chance !